Wow, inspiration is back !

[violetbrownlock.livejournal.com]

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Estella, Merry, Pippin, Freddy, Diamond

rated : G slightly PG13

Work in progress, in french

Chapter one

Nous nous connaissions tous, de près ou de loin, et depuis notre enfance. Mais jamais je n’aurais pensé qu’un jour nous en arriverions là, mais cela est arrivé, et cela est notre histoire.

 

Je suis née et j’ai grandi dans le Pays de Bouc, j’ai couru dans ses paturages et ses landes, j’ai appris à ne pas craindre la rivière, à me déplacer dans une barque sans perdre l’équilibre, à nager, j’ai approché la lisière de la Vieille Forêt. J’ai appris le goût de la liberté, si cher aux gens d’ici. Et c’est ici que j’ai passé toute ma vie.
Ma famille s’est installée en Pays de Bouc depuis bien longtemps, et aussi loin qu’on s’en souvienne, a toujours été alliée avec les Brandebouc. Mon frère et moi partagions nos jeux avec Merry, le fils de Saradoc Brandebouc, et parfois avec son cousin Peregrin, que tous appelaient Pippin. Nous pataugions ensemble dans les mares à la recherche de têtards, nous roulions dans l’herbe en dévalant les pentes des collines, volions des pommes dans les vergers. Qui aurait pu penser que dans ces jeux innocents naîtrait le ferment d’un attachement si profond ? Mais le temps avait fini par s’écouler, et si Freddy, mon frère, était resté un ami proche de Merry et Pippin, une jeune fille de ma condition ne devait plus courir jambes nues dans les herbes ou grimper aux arbres. Vint pour moi le temps du confinement, où, avec ma mère et mes tantes je devais tirer l’aiguille dans le calme de notre salon. Je devais apprendre la pudeur, la modestie, apprendre à être une bonne épouse et une bonne mère, me préparer à une vie bien rangée. Je fus sage, très longtemps.
Je l’ai croisée, elle, une lointaine cousine de Pippin à une fête de Lithe donnée par le Maître de notre pays. Je n’avais que seize ans, et ne me doutais pas que nous nous reverrions dans d’autres occasions, beaucoup plus tard, et beaucoup plus longuement.
Une fleur tardive, voilà ce que j’étais. Le temps passait, mes années d’entre-deux-âges finissaient de s’écouler. Merry, Pippin, leur cousin Frodon et Sam, son serviteur disparurent nous ne savions où et du jour au lendemain. J’ai compris à ce moment là la force de mon attachement pour Merry, mais aussi pour Pippin. Pourtant, même après leur retour en héros, je n’osais espérer quoi que ce soit. D’autant plus que mes deux amis s’installèrent dans la petite maison de Creux de Crique. Aux mines désapprobatrices ou aux sourires grivois qui apparaissaient à l’évocation de leurs noms, je compris bien vite que je n’avais pas ma place dans le cœur de l’un ou de l’autre.
Et, à ma grande surprise, elle réapparut dans ma vie.